Des illusions d’optique de Victor Vasarely, aux célébrations de l’œuvre immense de Léonard de Vinci, en passant par les relations de Picasso avec la guerre, et celle des grands maitres de l’impressionnisme avec les modèles noirs, de nombreuses expositions de peinture à Paris sont à ne pas manquer en 2019. Voici notre guide des meilleures expositions de l’année dans la capitale.
Jusqu’au 6 mai 2019, l’œuvre de Victor Vasarely est à l’honneur au Centre Pompidou. Artiste franco-hongrois, peintre, plasticien et précurseur du mouvement Op Art, il devient dès les années 1950 un pionnier de l’art optique. Il s’agit de la toute première grande rétrospective consacrée à cet artiste majeur. Plus de 300 œuvres picturales et sculpturales de Vasarely sont à retrouver au centre Pompidou, tous les jours sauf le mardi, jusqu’au 6 mai.
De nombreuses expositions de peinture à Paris en 2019 mettent les impressionnistes à l’honneur.
L’impressionnisme version Courtauld, à la fondation Louis Vuitton
Après le grand succès de l’exposition lors de son passage à Londres, plus de 110 œuvres impressionnistes ayant appartenu à l’industriel Samuel Courtauld sont présentées à la Fondation Vuitton, jusqu’au 17 Juin 2019. Parmi les œuvres montrées dans Courtauld : une vision de l’impressionnisme, on retrouve le Bar aux Folies-Bergère de Manet, Les Joueurs de cartes de Cézanne, Nevermore de Gauguin, Après le bain de Degas, Nu féminin de Modigliani, l’Autoportrait à l’oreille bandée de Van Gogh ainsi que plusieurs aquarelles de l’anglais William Turner.
Courtauld : une vision pour l’impressionnisme s’inscrit dans la lignée des précédentes expositions organisées à la Fondation Louis Vuitton, telles que Les Clés d’une passion ou Être moderne : le MOMA à Paris, qui présentaient des collections majeures de chefs-d’œuvre modernes, assemblés par de philanthropes éclairés et amateurs d’art.
Les femmes dans la peinture : zoom sur Berthe Morisot
Le musée d’Orsay présente également une rétrospective sans précédent de Berthe Morisot, autre figure majeure de l’impressionnisme. Aujourd’hui bien moins connue que ses contemporains et amis Monet, Degas ou Renoir, elle avait pourtant été immédiatement considérée comme l’une des artistes les plus prometteuses du groupe. Berthe Morisot laisse derrière elle une œuvre qui explore plusieurs thématiques de la vie moderne, l’intimité de la vie féminine et bourgeoise, l’importance de la nature et l’amour de la villégiature, la mode, le travail domestique féminin. Au musée d’Orsay du 18 juin au 22 septembre 2019.
Degas à l’opéra
Prenant le relais, le musée d’Orsay continue sur cette voie avec une étude de l’amour d’Edgar Degas pour le monde de l’opéra. Véritable leitmotiv tout au long de sa carrière, les œuvres dans lesquelles il dépeint des scènes de l’Opéra de Paris, des danseuses aux loges en passant par l’orchestre et les spectateurs, sont montrées lors de l’exposition Degas à l’opéra, du 24 septembre 2019 au 19 janvier 2020. Etudiant à la fois le lien passionné que Degas avait avec cette maison, ses goûts musicaux, mais aussi les infinies ressources de cette merveilleuse « boîte à outils », cette exposition est un portrait de l’Opéra de Paris au 19e siècle.
Antoon Krings aux Arts Déco
Du 11 avril au 8 septembre, les Drôles de petite bêtes du dessinateur Antoon Krings enchantent petits et grands au Musée des arts décoratifs. L’exposition rassemble plus de 500 peintures, objets d’art, dessins et estampes, issus du fonds du musée et de la collection personnelle de l’artiste, et s’articule autour de cinq thématiques : la faune et la flore, le jardin, les Arts & Crafts, les animaux dans la littérature et l’adaptation audiovisuelle de l’univers des Drôles de Petites Bêtes. Il s’agit de la première exposition consacrée à Antoon Krings, designer textile du nord de la France devenu illustrateur de livres pour enfant. C’est l’occasion de se pencher sur la représentation de la nature dans l’art, de Jean-Baptiste Oudry à Diego Giacometti, que l’histoire des sciences naturelles, illustrée d’herbiers ou d’études botaniques, telle l’Histoire naturelle de Buffon.
Voyage en Océanie, au Quai Branly
Au musée du Quai Branly, une remarquable exposition met à l’honneur l’art mélanésien, micronésien et polynésien. Après un triomphale passage à la Royal Academy de Londres, où l’exposition a été organisée pour célébrer le 250e anniversaire des voyages du capitaine Cook dans les îles du Pacifique, Océanie sera à Paris du 12 mars au 17 juillet. L’une des plus belles expositions de peinture à Paris du printemps.
La mélancolie Hammershoi
Le grand maître de la peinture danoise, Vilhelm Hammershøi investit le superbe Musée Jacquemart-André, du 14 mars au 22 juillet 2019. Pour la première fois depuis 20 ans, les œuvres fascinantes et poétiques du peintre sont réunies à Paris. Les tableaux exposés, représentant des intérieurs vides où figure parfois la silhouette d’une femme de dos, probablement Ida, son épouse, dans des gammes de gris et de blanc, présentent l’atmosphère retreinte et sobre de l’œuvre d’Hammershøi.
Picasso et la guerre
Témoin de conflits majeurs tout au long de sa vie, Pablo Picasso a passé près de la moitié de sa vie en exil en France à la suite de la guerre civile espagnole. La guerre, ses motivations, ses monstrueuses conséquences humaines, mais aussi la paix et ses symboles ont imprégné son travail. L’exposition présentée au musée de l’Armée du 5 avril au 28 juillet explore la relation de l’artiste à la guerre et son regard singulier de l’Histoire.
Le modèle noir dans l’art
Matisse, Géricault, Manet, Cézanne… de nombreux grands maîtres de la peinture moderne ont dépeint des modèles noirs dans leurs œuvres. L’exposition Le modèle noir de Géricault à Matisse (du 26 mars au 21 juillet) au musée d’Orsay explore l’ambiguïté du dialogue et de la relation entre les artistes et leurs modèles, au prisme d’un contexte historique particulier, de l’abolition de l’esclavage à la période contemporaine.
Les Nabis
Du 13 mars au 30 juin, L’art décoratif et ornemental des Nabis est à l’honneur au musée du Luxembourg. On y célèbre Bonnard, Maurice Denis ou encore Sérusier, pionniers du décor modern. Leurs motifs épurés, lignes rondes, couleurs vives et gaies incorporent le Beau dans le quotidien. Un événement exceptionnel puisqu’il s’agit de la toute première exposition en France consacrée à l’art des Nabis.
Francis Bacon au Centre Pompidou
À la rentrée, le Royaume-Uni et ses artistes envahissent la capitale ! La seconde rétrospective française consacrée à l’œuvre de Francis Bacon ouvre ses portes le 11 septembre au Centre Pompidou : à découvrir, le travail d’un des plus grands peintres anglais du 20e siècle (du 11 septembre 2019 au 20 janvier 2020). Le même jour, débute une grande exposition sur L’âge d’or de la peinture anglaise au musée du Luxembourg (à partir du 11 septembre). Une ode aux plus grands peintres d’Outre-Manche du 18e siècle, de Gainsborough à Turner en passant par Reynolds et Constable. L’une des incontournables expositions de peinture à Paris de la seconde partie de l’année.
La bohème parisienne version Toulouse-Lautrec
Le Grand Palais met en lumière la bohème parisienne de la fin du 19e siècle. L’œuvre d’Henri de Toulouse-Lautrec (du 9 octobre 2019 au 27 janvier 2020), présentée lors d’une rétrospective sans précédent en France depuis 25 ans, rend hommage au monde de la nuit, filles de joies, absinthe et soirées de cabaret chers à l’auteur. À ne pas manquer !
Léonard de Vinci au Louvre
Enfin, le musée du Louvre accueille sans aucun doute l’une des expositions de l’année : Léonard de Vinci (du 24 octobre 2019 au 24 février 2020). Le maître italien, peintre, architecte et ingénieur à son heure, a révolutionné le monde de la Renaissance européenne. À l’occasion des 500 ans de sa mort en 1519 en France, le Louvre propose une exposition d’exception : l’occasion de redécouvrir ses portraits mystiques comme celui qui fait toujours autant parler de lui, La Joconde.
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