L’art permet de voyager et de laisser parler son imagination. Cette faculté de pouvoir s’évader le temps d’une exposition fascine le public. L’art est aussi le moyen de connaître avec plus de précisions différentes cultures et différents peuples. La particularité de l’art brut est que le créateur peut exprimer ses sentiments et ses émotions de manière totalement libérée. Parmi ces arts totalement libres, il est possible de retrouver l’art brut japonais. Cette forme d’art à part entière fait l’objet d’expositions impressionnantes depuis plusieurs années.
Mais alors quelles sont les caractéristiques de cet art ? Et où, est-il possible de le retrouver pour le découvrir ?
Art brut japonais : présentation
L’art au Japon ne connaît pas de normes spécifiques. Il peut s’exprimer au travers des peintures, des gravures, des photographies ou encore des productions textiles. La particularité de cet art est que les auteurs et les créateurs sont tous confrontés à un isolement mental ou social fort. L’objectif est alors de laisser parler leurs pensées et leurs gestes créatifs pour leur permettre d’exprimer leurs visions du monde.
L’art brut est un concept inventé par le peintre Jean Dubuffet. Ce courant est porté majoritairement par des créateurs marginaux et autodidactes. Le handicap est aussi souvent présent dans cette forme d’art. Les créateurs d’art brut japonais s’expriment sans besoin de reconnaissance particulier. Ils communiquent une vision de la vie ou un sentiment « brut » sans aucun filtre. Cette forme d’expression permet alors de véhiculer des sentiments différents et uniques. Le public ressent des émotions différentes et plus importantes.
La notion « d’art brut » prend alors tout son sens. Les moyens d’expression sont illimités et les auteurs sont dénués de barrière sociale ou de code particulier. C’est dans cette innocence pure que l’art brut puise toute sa force.
Où découvrir de l’art brut japonais ?
Les galeries et les expositions commencent à ouvrir leurs portes à cet art brut, particulièrement intéressant à découvrir. Les spectateurs sont toujours au rendez-vous, curieux de pouvoir connaître un nouvel art particulièrement riche.
Si vous êtes à Paris, il ne faut pas rater l’exposition dédiée à l’art brut japonais du Hall Saint Pierre. Celle-ci met en lumière pour la seconde fois des artistes d’art brut du 8 septembre 2018 au 10 mars 2019. En effet, une première exposition était organisée 8 ans plus tôt au même endroit de la capitale.
Cette exposition rassemble plus d’une cinquantaine de personnes comme Tomoaki Sakai. Cet artiste reproduit des appareils électroménagers en papier et en scotch. L’intérêt est alors d’essayer de comprendre pourquoi l’auteur déforme maladroitement son œuvre. Est-ce le fruit de son handicap ou bien une volonté personnelle ? La question reste entière.
D’autres artistes, comme Masaki Hironaka, sont des survivants des bombardements japonais (Hiroshima). Les œuvres sont alors forcément empreintes de cette sombre période de leur histoire personnelle. Les tableaux représentent fidèlement l’horreur vécue par ces hommes à cette époque.
Sinichi Sawada utilise des créatures sorties de son imagination pour fasciner le public. Il conçoit ses réalisations avec de la céramique. Cette technique est l’une de celles utilisées par l’art traditionnel japonais. Son univers personnel est particulièrement riche. C’est d’ailleurs l’un des créateurs emblématiques de l’art brut japonais actuel.
Ces artistes sortent de la pure tradition japonaise. En effet, ce pays est particulièrement marqué par une société très codifiée. S’affranchir des codes traditionnels n’est pas particulièrement bien vu au Japon. Permettre à ces artistes de s’exprimer sans code et sans barrière est donc une chance importante. Ils peuvent exprimer librement leurs émotions, notamment s’ils sont en conflit avec la société dans laquelle ils vivent.
Une exposition fascinante et enrichissante pour en savoir plus sur la culture du pays du soleil levant. À ne pas manquer !
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